Un brin de lumière perçait à travers l'encadrement du volet. Le Seigneur Lurzgot, plongé dans un profond sommeil, fut quand même réveillé. Il se leva doucement et alla dans sa cuisine où ses sujets lui avaient préparé un repas digne d'un Seigneur [un bol de miel pops]. Après s'être bien rassasié, il retourna dans sa modeste salle d'armes pour revêtir son armure de bataille, celle qu'il portait aussi le jour où il avait vaincu les envahisseurs de ses terres, le jour où il avait récupérer son domaine. Lurzgot prit son arc, sa masse d'arme et un bouclier puis descendit les escaliers qui menaient à l'écurie, pour y retrouver son fidèle destrier. Il le prépara et monta dessus; puis partit au galop à travers Cyrosh. Bientôt arrivé à la frontière du fuiserage, il fit une petite pose; il avait galopé toute la journée et ne voulait pas arriver en terre hostile épuisé. Il prépara son campement et passa la nuit seul en pleine campagne. La nuit fut douce et tranquille; aucun brigand ni malfrat. Se réveillant encore une fois à l'aube grâce aux lueurs du petit matin, il remonta sur sa monture pour, cette fois, rentrer en guerre. Il traversa la frontière sans trop de difficultés mais, arrivé au bord de leur civilisation, il rencontra un héros de Kaldrass. Le combat fut rude et mouvementé. La chance y fut pour beaucoup dans sa victoire car le garde de Kaldrass fut un valeureux et honorable adversaire. Mais le Seigneur, bien que fier de sa victoire, ne s'arrêta point là. Il continua d'avancer, traversant les contrées de Kaldrass les une après les autres, sans jamais rencontrer un autre adversaire de sa valeur. Tous les prétendants héros envoyés pour vaincre celui que l'on appelé maintenant "le tueur gardien" n'étaient assez bon. Alors, une fois que le Seigneur Lurzgot arriva au fin fond du territoire de Kaldrass, après avoir vaincu le dernier Exilé sur sa route, il fit demi-tour et rentra à Cyrosh.